Détenteurs de bitcoins par pays : quel pays en compte le plus ?

Le Vietnam figure parmi les premiers au monde en termes de pourcentage de la population détenant des bitcoins, dépassant largement des économies plus développées comme les États-Unis ou l’Allemagne. Malgré une réglementation stricte, l’Inde connaît une croissance rapide du nombre d’utilisateurs, tandis que le Nigeria surpasse tous les autres pays africains.
La concentration de détenteurs varie fortement selon les régions et ne suit pas la distribution des richesses mondiales. Certains États affichent une adoption massive, souvent inattendue au regard de leur niveau de développement ou de leur stabilité économique.
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Plan de l'article
Panorama mondial : comment les bitcoins sont répartis entre les pays
Derrière le cours du bitcoin, une carte se dessine, bien loin des clichés. Les grandes puissances économiques ne sont pas toujours celles qui possèdent le plus de réserves. Aux États-Unis, la domination s’exerce à coups de saisies spectaculaires, héritées de procès retentissants, d’affaires comme Silk Road ou du piratage Bitfinex. Ce pactole officiel propulse le pays loin devant ses rivaux, avec un stock oscillant entre 200 000 et 213 000 BTC. Pas étonnant, dans un pays où la justice frappe fort et les affaires liées à la crypto font les gros titres.
La Chine, elle, s’accroche à sa place sur le podium malgré une interdiction radicale du secteur en 2021. Près de 190 000 BTC sont issus du démontage du schéma PlusToken, une fraude d’ampleur qui a laissé son empreinte jusque dans les coffres de l’État. Le Royaume-Uni s’invite à la table avec 61 245 BTC, là aussi issus de procédures judiciaires. L’Ukraine, bouleversée par la guerre, a vu sa réserve enfler grâce aux dons internationaux et aux démarches transparentes de certains responsables.
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Impossible de passer à côté du Bhoutan, ce petit royaume de l’Himalaya, discret mais efficace. Ici, plus de 12 000 BTC sont extraits à la force de l’eau : le minage s’appuie sur l’hydroélectricité locale, une stratégie unique dans la région. El Salvador, pionnier audacieux, est entré dans l’histoire en faisant du bitcoin une monnaie légale dès 2021. Depuis, le pays a accumulé près de 6 000 BTC, tout en misant sur le minage géothermique. Plus surprenant, la Corée du Nord s’est bâtie une réserve de 13 562 BTC, fruit de piratages et d’opérations clandestines savamment orchestrées.
Pour résumer ces différences entre États, voici quelques exemples parlants :
Pays | BTC détenus | Origine principale |
---|---|---|
États-Unis | 200 000 – 213 000 | Saisies judiciaires |
Chine | 190 000 | Affaire PlusToken |
Royaume-Uni | 61 245 | Saisies judiciaires |
Ukraine | 46 351 | Dons, déclarations officielles |
Bhoutan | 12 211 | Minage hydroélectrique |
El Salvador | ~6 000 | Achats réguliers, minage géothermique |
Corée du Nord | 13 562 | Piratages, hacks |
Mais il ne suffit pas de s’en tenir à ces volumes officiels. À côté de ces chiffres, la réalité des flux, des transferts entre pays et des stratégies de minage dessine une géopolitique mouvante. Du Bhoutan à El Salvador, des États-Unis à la Corée du Nord, la crypto bouscule l’ordre classique et force les États à inventer de nouveaux modèles.
Quels sont les pays qui comptent le plus de détenteurs de bitcoins ?
Regarder le nombre de bitcoins détenus, c’est un début. Mais sur le terrain, la carte des détenteurs révèle d’autres logiques. Aux États-Unis, la démocratisation du bitcoin s’est installée dans les habitudes : investisseurs aguerris, institutions financières, startups et curieux du numérique s’y côtoient. Des quartiers entiers à New York, San Francisco ou Austin vivent au rythme du bitcoin. Wall Street, les universités, les fonds spéculatifs : tous se sont emparés de la crypto, au point d’en faire un actif comme un autre, presque banal.
En Chine, la population ne s’est pas résignée. Malgré la répression, la communauté des utilisateurs déjoue les obstacles : minage clandestin, plateformes offshore, réseaux privés. Les mesures restrictives ont rendu la détention plus discrète, mais la demande reste là.
Le Royaume-Uni, quant à lui, attire les jeunes urbains et de grandes fortunes, séduits par le potentiel des crypto-actifs. En Ukraine, le contexte de guerre a accéléré la transition vers le bitcoin, devenu un outil vital pour contourner les blocages bancaires, financer la résistance ou se prémunir contre l’effondrement de la devise nationale.
Dans les pays plus petits, le nombre de détenteurs reste modeste, mais la proportion par habitant grimpe vite. À El Salvador, l’expérience du bitcoin légal a fait émerger une génération de nouveaux venus, entre investisseurs enthousiastes et habitants tentant leur chance. La Corée du Nord, elle, ne brille pas par sa communauté d’utilisateurs, mais plutôt par la quantité de BTC obtenue via des moyens détournés.
Voici comment se répartissent les profils selon les pays les plus emblématiques :
- États-Unis : plus forte concentration de détenteurs institutionnels et particuliers
- Chine : base d’utilisateurs toujours active malgré la législation
- Royaume-Uni, Ukraine : adoption dynamique portée par des contextes spécifiques
- El Salvador : laboratoire de la monnaie légale, montée progressive de l’adoption
Zoom sur les leaders et les outsiders : chiffres clés et surprises géographiques
Les États-Unis tiennent la corde, et pas qu’un peu. La justice américaine, en récupérant des centaines de milliers de bitcoins dans des affaires criminelles, s’est hissée au sommet des classements. Les investisseurs institutionnels ne sont pas en reste : le BlackRock Bitcoin Trust flirte avec les 700 000 BTC, MicroStrategy approche les 600 000. Ces mastodontes font du pays le centre nerveux du bitcoin mondial.
La Chine, pour sa part, reste incontournable malgré la censure. Les 190 000 BTC détenus proviennent pour l’essentiel de la récupération des fonds de PlusToken. Ce chiffre officiel masque des réseaux souterrains encore très actifs.
Le Royaume-Uni affiche une présence remarquée, principalement grâce à ses saisies judiciaires. L’Ukraine, quant à elle, s’appuie sur la transparence de ses responsables et sur la solidarité internationale pour alimenter ses réserves. Le Bhoutan joue une carte originale : misant sur l’hydroélectricité, il a discrètement accumulé plus de 12 000 BTC, un record pour un pays de cette taille.
Face à ces géants, certains outsiders créent la surprise. El Salvador, par exemple, a fait de son adoption du bitcoin une politique d’État, engrangeant près de 6 000 BTC. La Corée du Nord, en marge du système, s’est spécialisée dans la cybercriminalité et les détournements pour constituer son stock. Ces contrastes montrent à quel point la géographie du bitcoin échappe à toute logique préétablie.
L’adoption du bitcoin : quels enjeux pour les économies nationales ?
Le bitcoin électrise les débats au sommet. El Salvador a tenté le pari en 2021, faisant entrer le bitcoin dans le droit commun. Résultat immédiat : le FMI hausse le ton, la Banque centrale européenne et la Banque de France s’inquiètent publiquement. Les bailleurs de fonds serrent la vis, au point qu’en 2025, le pays a été forcé de renoncer à l’obligation d’acceptation du bitcoin dans les commerces. La pression internationale, implacable, a eu raison de cette audace réglementaire.
Derrière ce bras de fer, une question domine : qui contrôle la monnaie ? Adopter le bitcoin, c’est vouloir s’émanciper du dollar mais aussi accepter une autre forme de dépendance, à la volatilité et à l’absence de pilote. Pour des économies fragiles, l’attrait est fort : le bitcoin devient une échappatoire face à l’inflation galopante, comme au Venezuela ou en Ukraine. Les grandes puissances, elles, observent, hésitent, légifèrent. La Banque du Japon a ouvert la porte à son utilisation comme moyen de paiement, tandis que la Russie a préféré couper court, interdisant transactions et minage dès 2022.
L’Union européenne ne reste pas spectatrice. Avec le règlement MiCA, entré en vigueur en 2024, elle tente d’encadrer le secteur. Mais les doutes persistent sur le rôle du bitcoin dans le blanchiment, le financement illicite ou, à l’inverse, son potentiel d’inclusion dans des régions marginalisées du système bancaire classique.
Voici trois enjeux qui traversent tous les débats nationaux autour de l’adoption du bitcoin :
- Inflation : le bitcoin, perçu comme valeur refuge, attire lors des crises financières.
- Régulation : chaque pays trace sa ligne rouge, entre innovation et contrôle.
- Transition : l’adoption massive reste freinée par la volatilité et l’absence d’un cadre global.
Le bitcoin s’invite là où on ne l’attendait pas, redessinant les frontières, chamboulant les certitudes et forçant les États à sortir des rails. L’histoire de sa répartition mondiale n’est pas figée, et demain, un nouveau pays pourrait bien bouleverser la donne.

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